Una bofetada

A l'occasion de l'anniversaire de son blog, Unicks nous met à contribution. Je me plie donc à l'exercice en vous racontant ici une claque que je me suis prise il y a un an et demi...

 

 Il y a un an et demi, j'étais en plein dans les cours d'auto-école. Ceux-ci s'enchaînaient, principalement des circuits hors ville. Et j'avais l'impression de maîtriser un minimum. Et puis, on est passé à un circuit ville et je me suis rendue compte que j'étais pas prête. Mais alors pas du tout. J'ai continué les cours. Et un jour, le directeur-moniteur m'a asséné une grosse claque à la fin d'un cours...

Je ne me souviens pas de comment s'était déroulé ce cours-là. Ni des mots exacts qu'il a prononcé. Je me souviens de la teneur de son discours. Et de mes larmes. Plus parce qu'il avait juste en moi que parce qu'il m'avait blessé.

Ce jour-là donc, il m'a dit que je n'étais pas du tout prête pour le permis. Parce qu'entre autres, j'avais tendance à y aller un peu pépère, à suivre passivement les consignes des moniteurs et pas à prendre moi-même la direction des choses, à anticiper ces consignes.

Il m'a dit que j'étais trop stressée, que je manquais de confiance en moi, trop sensible aussi. Mais que j'avais les capacités pour l'obtenir, ce permis. Et pour ça, il fallait que je change d'attitude, que je sorte de ma coquille, être plus active et montrer que je gérais, maîtrisais la situation. Une grosse claque mais il avait touché juste. Quelques semaines plus tard, je décrochais le petit papier bleu qui me permettait de conduire seule pendant un an et demi en attendant de passer l'examen pratique et définitif.

Et aujourd'hui,  en revenant sur cet épisode, cette claque que j'avais à peine évoqué en novembre 2009, je me rends compte que des claques comme cela, je devrais en recevoir plus souvent.

Le manque de confiance en moi, dans plusieurs domaines, il est toujours là. Et pour le surpasser, j'ai jusqu'à présent eu besoin que quelqu'un me mette les points sur les i, me secoue un peu. Même si je sais que je peux le faire, au moment de me lancer, je doute, je vascille. Et cela se voit, cela se sent. 

Une claque que je devrais revivre de temps en temps pour me booster un peu et me donner l'envie de comerme el mundo. D'apparaître plus agressive, plus réactive afin de mettre en lumière, en valeur mes capacités et mes possibilités. Le problème c'est qu'une telle claque tout le monde ne peut pas te la donner. La personne de qui ça vient, la manière dont elle dira les choses, tout ça en fera soit une claque qui fait juste très mal soit une claque qui permet d'avancer. Et donc, c'est à moi de me la donner. 

Merci Unicks de cette claque qui m'a permis, un an et demi plus tard, de revenir sur cette claque qui m'a permis d'avancer dans un contexte particulier. Le fait de l'analyser plus d'un an après m'a permis de me rendre compte de certaines choses. Une claque que je dois essayer de ne pas oublier pour continuer à avancer...