jeudi 1 septembre 2011

19/04 : Tenemos que hablar

Ce soir, je viens de tomber sur ces quelques longues lignes. Écrites il y a 4 mois et demi, juste après le retour d'El Guerrero (parti fin décembre et revenu à la mi-avril). Un moment où tout était encore possible, où je flottais sur le nuage d'optimisme des retrouvailles. Aujourd'hui, je ne suis plus dans le même état d'esprit mais j'avais envie de le publier...
Je sais pas pourquoi tout le monde voit toujours ces trois mois, cinq en français, comme la fin du monde, le ciel qui nous tombe sur la tête. Parfois, il y a juste des choses qu'il faut mettre au point pour pouvoir avancer.

Je ne sais pas si je posterai cet article, si il restera indéfinement dans la liste des brouillons. Mais ce soir, j'ai besoin d'écrire ces quelques mots, ces choses qu'il faut que je Lui dise.

Des choses que j'ai commencé, maladroitement, à lui dire dans une lettre avant son dernier départ. Parce qu'il n'a pas pu y répondre vraiment, il n'a pas pu m'exposer son point de vue. Et qu'à peine deux jours après nos retrouvailles, j'ai déjà besoin de mettre au point, d'ouvrir la brèche. Parce que dans un mois je rentre en Belgique pour les vacances et que Lui repartira d'ici trois mois pour une nouvelle mission. Bref, je veux mettre les choses sur la table, lui laisser le temps d'y réfléchir avant mon départ. Une mise au point nécessaire aussi parce que j'ai besoin de savoir si l'investissement que j'ai mis dans son histoire en vaut la peine, si nous avons un futur. Finalement, je n'ai pas entamé la discussion avant mon départ début juin. Il était préoccuppé, occuppé, on se voyait peu... Je n'ai pas eu le courage de me lancer.

Parce que être ici avec ce programme, même si ça m'apporte énormément sur le plan personnel et que j'aime ce que je fais, je n'ai pas de vrai salaire, de vraiestatut. Juste une bourse, honnête pour les douze heures de travail qu'on nous exige et pour vivre bien sans excés. Mais voilà, bientôt 27 ans et l'envie de construire quelque chose. Envie d'autres choses que ces statuts précaires de bourses ou stagiaire. De plus, si j'envisage de faire homologuer mes diplômes en Espagne, il faut que je sache. Qu'il me fasse une vraie place dans sa vie. Je ne veux plus être celle qui prend ses affaires plusieurs nuits par semaine pour passer la soirée avec lui. 

Si j'ai accepté ce "poste" d'auxiliar de conversación et que j'ai demandé Logroño, c'est pour nous donner une chance. Une histoire à distance, ça va bien quelques mois, mais il y a un moment où il faut sauter le pas ou faire demi-tour. J'ai eu l'occasion de le faire, j'ai foncé. Mais aujourd'hui, même si j'adore l'Espagne et la vie que j'y mène, je me rends compte que je l'ai fait surtout pour Lui. Que ma vie serait plus facile en Belgique. Moins drôle, moins enrichissante au début, c'est certain. Mais plus simple. J'ai laissé certaines choses derrière moi, des opportunités, les amis, la famille. Des choix que j'ai pris seule. Et aujourd'hui, j'ai besoin qu'il me fasse une vraie place dans sa vie. Parce que j'ai besoin de plus.

Plus que d'être celle qui passe quelques soirées et nuits par semaine avec lui. Et donc, dans l'immédiat, j'ai plusieurs petites choses à lui demander. Des plus triviales, pratiques pour le mois et demi qu'il me reste. Et pour l'année à venir.

Qu'il me dise, quand il le sait, qu'il rentrera tard, très tard. Quand il voit sa fille. Et pas l'apprendre quand, moi, je lui envoie un sms demandant si on se voit ce soir. Savoir si je peux passer les premiers jours de juin, les derniers avant mon départ, chez lui. J'ai effectivement passé ma dernière semaine chez lui. Si je peux lui laisser quelques affaires pour ne pas refaire un aller-retour avec.  J'ai laissé une partie de mes affaires chez lui, une autre chez une amie. Je ne pensais pas que les choses changeraient à ce point en quelques mois. S'il repart dans trois mois et qu'il n'est pas là à mon retour, si je peux m'installer chez lui en arrivant, le temps de trouver un appart'...s'il n'est toujours pas prêt à m'y faire une place.  Savoir si on peut envisager à moyen terme de vivre ensemble. Et au moins connaître sa fille. À l'heure actuelle, même si il me le proposait de lui-même, je ne suis plus assez sûre de nous pour avoir envie de et réaliser ces trois derniers points.

Et à part pour les premières interrogations, je n'ai pas besoin d'avoir de réponses immédiates. Mais j'ai besoin de le savoir avant mon départ. Pour qu'on puisse en discuter. Pour savoir où je vais, où l'on va...et si je ne lâche pas tout pour rentrer en Belgique. Définitivement. Depuis, avec cette idée de me lancer dans un Diplôme Universitaire en Français Langue Étrangère à distance, le retour définitif en Belgique n'aura pas lieu...pas avant juin en tout cas. Tout simplement car ce sera plus facile pour moi de réaliser ce programme à distance là-bas qu'ici.
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4 commentaires:

  1. J'ai bien tout lu, mais avec la police d'écriture, c'était difficile de voir l'italique et du coup, de comprendre tes petites notes

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  2. je vais changer ça, merci de ta remarque ;)

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  3. C'est toujours étrange de lire des choses du passé finalement...Alors finalement c'est reparti jusqu'en juin?

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  4. @ Emilie : c'est étrange en effet, mais je me rends compte que je n'aurais pas dû attendre aussi longtemps avant d'aborder tous ces choses qui ne me convenaient pas... Et non, ce post écrit en avril, avec quelques notes en rouge pour réactualiser, faisait seulement référence au mois de juin de cette année

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