jeudi 23 août 2012

Mariposa de 18 à 28 ans

Sur une idée de Mlle Toutouille, qui s'est elle-même inspirée d'un article de Cosmopolitan, je reprends le tag qu'elle a lancé librement. Il faut dire que le concept est intéressant et j'ai d'ailleurs été surprise de retrouver pas mal de similitudes entre mon parcours et celui de Mlle Toutouille...


Mariposa a 18 ans. Elle a terminé ses études secondaires et s'inscrit à l'université. Je choisis la filière Sciences Politiques, avec pas mal de cours communs avec les Sciences Eco, Commu et Socio dans mon unif'.  Une première année qui s'est globalement bien déroulée, entourée dans un cocon fait d'élèves de mon école secondaire qui ont choisi des filières parallèles à la mienne. Quelques ébauches d'amitié, timides, avec d'autres. Mais peu, finalement. Les deux premières années, je faisais les trajets en train quotidiennement et n'ai donc pas beaucoup du tout pris part aux fêtes estudiantines.

Mariposa a 20 ans. Deuxième année d'unif'. Les rangs de mes amis de secondaire se sont déplumés et parmi les rescapés, nos chemins divergent quelque peu car les filières se séparent peu à peu. Je lie des amitiés à travers des travaux de groupe. Académiquement parlant, l'année est dure. Ma première deuxième session due à un cours de néerlandais pour lequel je n'avais pas le niveau et des cours dont j'ai mal évalué la difficulté à l'examen. J'étudie pendant les vacances et arrive en licence.

Mariposa a 21 ans. Marre de faire les trajets tous les jours, Mariposa déniche un kot de l'unif' cette année, grâce à l'aide financière du service social de l'univ'. Une année magnifique, des co-kotteurs géniaux. C'est vraiment l'année où j'ai déployé mes ailes et commencé à sortir de mon coton. L'ado timide que j'étais commence à s'effacer. L'évolution se marquera encore plus après mes séjours en Espagne. C'est cet envol que représente le tatouage que j'ai au bas du dos... un papillon, évidemment. 
Je commence à sortir avec mes camarades de cours, je profite du folklore estudiantin et de la liberté de pouvoir sortir et me déplacer comme bon me semble. C'est aussi l'année de mon premier abonnement au cinéma et d'une boulimie de films. 
Pour le reste, c'est l'année où ma mère s'est faite opérée d'un cancer du sein pendant ma session de juin. Session que j'ai réussi de justesse avec une très mauvaise note.

Mariposa a 22 ans. Le papillon déploie un peu plus ses ailes. Une année riche en amitiés et sorties. Et une deuxième licence en Sciences Politiques-Relations Internationales que je réussis avec distinction. Pas grand-chose de plus à en dire.

Mariposa a 23 ans. Après son diplôme de licence, Mariposa part étudier dans une autre université un D.E.S en Gestion du développement. Histoire d'acquérir des connaissances pour réaliser son rêve, travailler dans/pour une ONG. Une année formidable, pleine de découvertes, de nouvelles amitiés, tant du point de vue personnel qu'académique. J'ai vraiment adoré ce D.E.S (qui n'existe plus tel que je l'ai suivi, la faute à Bologne) avec ses cours hyper variés allant de la micro-finance et l'économie sociale à la biologie et l'étude des matières premières. C'est aussi cette année-là que j'ai découvert le groupe de jeunes de l'ONG Entraide et Fraternité. Un camarade de cours nous avait convié à une réunion de présentation des activités et je me suis inscrite pour le voyage d'immersion au Zimbabwe. Où je partirai trois semaines durant l'été après 8-9 mois de préparation pour découvrir les partenaires locaux et leur travail avec un groupe de 5 autres jeunes. Une expérience fantastique et difficile à la fois.

Mariposa a 24 ans. Elle a reçu cet été la confirmation. Elle est retenue par l'ONG Coopera pour un Service Volontaire Européen. Elle partira au mois de mars, pour neuf mois. Une expérience vraiment formidable même si le départ m'a réellement chamboulé au moment de monter dans l'avion et de laisser derrière moi un univers que je connaissais. Des premiers mois et une adaptation parfois difficiles,  même si je le cachais à mes amis et ma famille. Mais au final, un séjour qui m'a marquée...plus que je ne l'aurais imaginée. Mariposa déploie un peu plus ses ailes.

Mariposa a 25 ans. Une année noire. Le retour de Logroño, Espagne, a été dur. La recherche d'emploi n'aboutit pas. Le découragement et la déprime pointe le bout de leurs nez. Besoin de faire quelque chose, de changer d'air. Je cherche un stage à l'étranger et, avec le programme du FOREM, je décroche un stage dans une ONG à Madrid. Je partirai en janvier.

Mariposa a 26 ans. Un stage formidable à Madrid, j'ai énormément appris en trois mois. Pendant ces trois mois, quelques weekends passés à Logroño chez El Guerrero. De jolis moments et escapades. Un coloc' génial à Madrid et la visite de mes amis belges. Et quelques mois plus tard, je prends à nouveau la direction de Logroño, comme assistante de français dans une école secondaire. Beaucoup de belles rencontres amicales aussi. Une année vraiment riche. Mon évolution se poursuit, mes amies proches s'étonne parfois d'avoir vu disparaître la jeune fille timide, dont on n'entendait à peine le filet de voix. Je parle même parfois un brin trop fort. Mauvaise habitude espagnole. Mais globalement, toutes sont contentes de me voir comme ça.

Mariposa a 27 ans. Elle a demandé à renouveler un an de plus dans son instituto et sa demande a été acceptée. Elle a tellement adoré et appris durant la première année qu'elle se lance dans un DU en Français Langue Étrangère à distance. Une année faite d'un peu moins de coups de cœur amicaux mais la consolidation de liens très forts. Pas mal d'événements Couchsurfing. Et une rupture avec El Guerrero. Une relation qui ne m'apportait plus ce que j'en attendais, une situation d'attente et d'incertitude que je vivais mal. 

Mariposa a 28 ans. Elle complète son DU, réussi en première session, par une formation de trois semaines dans une université belge. Elle a ouvert l'éventail des possibilités qui s'ouvrait à elle mais ne peut s'empêcher d'angoisser face à l'avenir et à la recherche d'emploi. 
 
À dans dix ans, pour savoir quelle direction prendra ma vie....
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6 commentaires:

  1. Quel beau parcours, je suis d'autant plus admirative que je l'envie un peu, je l'avoue.
    Après mon master, j'ai finalement renoncé à un poste d'assistante de français (comme toi mais en Italie) parce que j'étais en couple et surtout parce que l'on m'a directement proposé un job dans une chouette école (et, accessoirement, que mes parents n'auraient pas compris que je me paie le luxe de refuser d'être indépendante d'eux financièrement...). Il m'arrive parfois soit de me féliciter de ce choix... soit de le regretter, ou du moins de me demander "et si" ?
    Ah, et sinon, j'ai envoyé l'adresse de ton blog à mes deux sœurs car la plus jeune entame sa deuxième bac en sciences humaines et l'autre a, comme toi, des expériences dans des ONG en Afrique (dont au Burkina Faso). Et toutes deux souhaiteraient travailler dans l'aide au développement. Je ne doute pas que ton blog les intéressera beaucoup !
    3615 ma vie, clap de fin, mais un dernier mot quand même : l'angoisse face à l'avenir, c'est normal (c'est le contraire qui serait curieux) mais avec un parcours aussi riche que le tien (ainsi que les qualités que je te devine), je ne doute pas le moins du monde que tu parviendras à donner à ta vie la direction qui te permettra de t'épanouir.

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    1. Merci pour ton commentaire, ça m'a fait chaud au coeur... Tu sais, si j'ai sauté sur toutes les occasions de sortir de Belgique, c'est aussi parce que je n'avais personne pour me retenir ici et pas de job en vue. Par contre, mon père n'a pas toujours bien pris mes départs... Et puis, partir ou rester, l'important ce n'est pas où l'on est mais ce que l'on fait, ce que l'on construit et avec qui.
      Bises

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  2. J'avais beaucoup aimé l'idée de Toutouille, c'est très intéressant comme façon de se présenter. Et du coup, je comprends mieux tes articles précédents maintenant que je vois tout ton parcours...

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    1. C'est l'une des difficultés du blog parfois. On raconte une partie de sa vie et ce n'est pas toujours évident pour ceux qui nous suivent et qui prennent "l'histoire" en route. Et quand on écrit, on est toujours tiraillé entre tout (ou presque) réexpliquer, au risque d'être redondant, ou de ne pas le faire.
      Un exercice amusant et intéressant en tout cas... à ton tour maintenant ?! ;)
      bises

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  3. Quelle bonne idée cet article ! Tu en as fait du chemin tu peux être fiere de toi !

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