Et que je vais quitter, comme tant d'autres. Parce que ma bourse va s'achever et parce qu'il est temps que je trouve enfin un "vrai" travail et pas un autre programme qui m'envoie à l'étranger, pour lequel je touche une bourse et qui compte presque pour "rien".
C'est vrai, je pourrais rester ici et tenter de décrocher un job. Mais franchement, je vois ça compliqué, très compliqué. Pas que ce soit si simple en Belgique, mais en Belgique au moins, je peux compter sur ma famille, j'ai un toit assuré au-dessus de ma tête et même si ce ne sera pas facile, l'angoisse sera moins présente.
Parce qu'ici, je vois bien comme les Espagnols se débattent. Pour garder leur job. Pour en trouver un. Je note aussi, nettement plus qu'en Belgique mais c'est peut-être aussi parce que je "vis" plus ici, les effets de la crise. Le dernier weekend du mois où les bars sont vides. Les vendredi aussi où l'affluence est souvent beaucoup moindre. Les amis qui peinent à joindre les deux bouts, la crise et les décisions politiques (los recortes) qui sont au coeur des préoccupations et des conversations. Les manifestations qui se multiplient. Je n'en ai jamais vues autant dans ma petite ville. Et puis, même si je suis dans une région qui n'a pas trop souffert (moins que d'autres en tout cas), la crise je la vois dans cette bourse qui arrive plus tard que l'année passée. Aussi dans ces personnes qui fouillent les containers à poubelle dans la rue. Scène de plus en plus courante, de jour comme de nuit. Des personnes qu'à première vue on ne soupçonnerait pas d'en avoir besoin.
Bref, j'ai beau aimé ce pays, ses habitants et son mode de vie, je quitterai le navire début juin. Comme pas mal de jeunes espagnols aussi. Parce que je ne me vois pas y construire mon avenir actuellement. Et qui sait, un jour, peut-être...
Et pour aller un peu plus loin, l'article de Pomme de ce lundi qui rejoint, avec plus de détails, ce que je dit ici et qu'étrangement j'avais écrit dimanche soir.
Et pour aller un peu plus loin, l'article de Pomme de ce lundi qui rejoint, avec plus de détails, ce que je dit ici et qu'étrangement j'avais écrit dimanche soir.
De là où on est on ne se rend pas compte de nos privilèges ni de cette dégradation. Pour moi aussi il y a eu des changements, je fais parfois plus attention, et effectivement à la fin du mois il ne me reste plus rien, mais ce que tu dis est vraiment triste car c'est une réalité qui ne devrait pas exister, pas à notre époque...
RépondreSupprimerbien sûr, tout le monde, un peu partout dans le monde, est touché de près ou de loin par cette crise et a modifié certains comportements d'achat ou de mode de vie. Reste que ces changements imposés, obligés et la préoccupation du lendemain, l'angoisse de (re)trouver un boulot, je les ressens plus visibles, plus présents et plus sensibles ici...
SupprimerC'est vrai que l'Espagne est loin d'être épargnée, malheureusement. Et ton témoignage ne fait que confirmer ce qu'on présent un peu tous, des temps difficiles nous attendent.
RépondreSupprimerJe te souhaite de rentrer sereinement en Belgique et d'y trouver de chouettes projets!
J'avoue que j'angoisse parfois un peu à la pensée du retour en Belgique et de l'épreuve que constitue la recherche d'emploi... par contre, je sais la chance que j'ai d'être belge et de pouvoir rentrer chez moi dans ce pays qui tient encore le choc...espérons que ce soit le cas encore longtemps !
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