LA repuesta

Et la réponse tant attendue est arrivée ce matin. Par mail. Sans doute parce que le mail que je lui ai envoyé lundi soir lui a fait sentir que j'avais besoin de ses réponses rapidement -je suis peut-être mauvaise ou désabusée, mais je serais portée à croire qu'il a lu ma lettre avant hier... . (Pour connaître le début de l'histoire, ça se passe ici et là)

Rentrons dans le vif du sujet. Dans ce mail, il m'explique que : -attention, ça va être très schématique et froid, ce n'est qu'un résumé rapide -

1. Son silence était une contrainte imposée par son travail. Oui, mais avant que cette mission n'ait lieu, il a été très avare de textos -c'est le moins que l'on puisse dire. Et avant son départ, il me semble que ce n'est pas trop demandé qu'un texto succint : je ne serai pas à Logroño pendant un certain temps et je serai injoignable. C'est le minimum envers une personne que l'on dit aimer, non ?

2. Il me réexplique sa situation actuelle : un boulot qui laisse peu de place à la vie personnelle et des soucis familiaux depuis avril. Ajoute qu'il ne m'a jamais menti sur cela. Je suis d'accord là-dessus, je savais vers quoi j'allais. Sans doute me suis-je crue plus forte que je ne le suis en réalité pour ne pas l'avoir supporté. De plus, il dit qu'il ne peut pas m'imposer ça et que je mérite quelqu'un de mieux que lui... mouais.

3. Il est désolé que j'ai souffert de la situation depuis avril, qu'il ne voulait pas me faire souffrir. Que sa vie est comme ça et est très compliquée et qu'il n'attend rien de la vie ni de personne. 

4. Qu'il ne veut pas me perdre ni que je sois fâchée contre lui. Il parle de tout ce qu'il a fait pour moi - m'héberger quelques jours, préparer à manger quand j'allais chez lui, etc- sans "reproches" - hum-, pour me faire voir la réalité de la situation. Il reparle du fait que je lui avais dit que je ne voulais pas m'installer chez lui en septembre l'année passée, que c'est moi qui ait dit non - sans revenir sur le fait que quelques mois plus tard, c'est lui qui me disait non. Il ajoute que je lui demande des réponses -je voulais savoir ce qu'il attendait de moi, comment il voyait notre relation...-, qu'il trouve que je l'ai jugé dans ma lettre -je l'ai relue, et j'avais bien fait attention de parler en je : ce que j'ai ressenti, ce que je voudrais/ai besoin- le seul reproche/jugement que je fais c'est sur ce long silence.

En bref, je n'ai pas vraiment de réponses à mes questions, pourtant cruciales. Je n'ai toujours pas de vraies réponses à ce qu'il attend de moi et de notre relation et comment il la voit dans le futur. J'ai droit un "je n'attends rien de la vie ni de personne" que je comprends comme je ne me projette pas dans l'avenir et encore moins un "nous". Rien non plus pour me rassurer et aucune proposition pour combler les besoins dont je lui faisais part. L'impression peut-être de ne pas avoir été entendue. Reste un "je t'aime, je ne veux pas te perdre ni que tu sois en colère contre moi". Eh bien, la seule colère que j'ai, c'est par rapport à ce silence et les mots, je trouve ça bien joli mais j'ai besoin qu'ils soient traduits en actes ou pour commencer en proposition. Il ne me demande rien, en effet, mais il ne propose pas non plus de changement pour que je me sente mieux.

Tout ça, plus l'impression de mon côté que quelque chose s'est cassé entre nous ces derniers mois et que l'amour s'est envolé, me laisse à penser que j'ai envie d'y mettre un point final. Et qu'il va falloir assumer d'être celle qui veut la rupture, celle qui va avoir le mauvais rôle...